La formation artistique de Masson dure sept ans : de 1907 à 1912, il est élève de l'Académie royale des beaux-arts de Bruxelles où il apprend surtout la décoration murale et reçoit un premier prix de décoration. Il quitte la Belgique, puis de 1912 au printemps 1914, se forme comme élève dans l'atelier de Paul Baudoüin à l'École nationale des Beaux-Arts de Paris. Après un voyage en Italie suite à une bourse d'études, il va en Suisse et s'engage dans l'infanterie un an plus tard. Il est grièvement blessé au cours de l'offensive du Chemin des Dames et passe plusieurs mois dans divers hopitaux. Il en gardera toute sa vie une profonde répulsion pour la guerre et le bellicisme. Après la guerre, il va peindre quelque temps à Céret (Paysage de Céret, Environs de Céret). S'installant rue Blomet il a Miro pour voisin et partagent ensembles le même atelier. Il rencontre alors de nombreux artistes et ecrivains tels que Roland Tual, Max Jacob, Antonin Artaud, Juan Gris, Derain, Limbour, Leiris, Aragon, Desnos. En octobre 1922, il se lie par un contrat verbal à la galerie Simon de Kahnweiler et y expose en 1924. S'intéressant aux manifestations dadaistes par l'intermédiaire d'écrivains comme Limbour ou Aragon, il reçoit André Breton à son atelier et rejoint le groupe des surréalistes (1924). Il participe à leurs activités, rencontre Georges Bataille avec lequel il restera lié toute sa vie par une profonde amitié et Eluard tout en créant ses célèbres dessins automatiques et en 1927 ses premiers tableaux de sable avant de se brouiller avec Breton en 1929. Durant ses années fructueuses, il s'initie à la gravure, à l'illustration (Justine de Sade en 1928, Histoire de l'œil, sous le pseudonyme de Lord Auch (1928) et Dossier de l'œil pinéal. L'anus solaire, illustré à la pointe sèche, de Bataille), à la décoration de théatre et à la sculpture (Métamorphose, 1928). Il reçoit deux importantes commandes : de Pierre David-Weill, la décoration de son appartement parisien (1928) et des Ballets russes de Monte-Carlo, les décors et costumes du ballet Présages, dont la première a lieu le 13 avril 1933. En 1933, Masson expose à New-York ses Massacres de 1932-33. Après des séjours dans le midi, il s'installe en Espagne au printemps 1934.
1937-1939 : participe à l'aventure de la revue Acéphale mais n'adhère pas à la société secrète de Bataille. Son style semble être influencé par l'expressionnisme. Produit des dessins sous forme de « séries » : Destin des animaux ; Massacres ; Portraits imaginaires.
1941 : rejoint les États-Unis pour échapper à la guerre ; y retrouve André Breton.
1945 : retour en France. Illustre de nombreux décors de théâtre (La Putain Respectueuse de Jean-Paul Sartre)
1954 : Prix national des arts.
1965 : peint le plafond du théâtre de l'Odéon.
Ami fidèle de Georges Bataille, André Masson s'est marié avec Rose Maklès (sœur de Simone, épouse de Jean Piel, et sœur de Sylvia, épouse de Georges Bataille puis de Jacques Lacan). Ses deux fils épousèrent les deux filles de l'architecte Fernand Pouillon, lequel avait dessiné entre autres les plans de son atelier au Tholonet, s'ouvrant majestueusement sur la Montagne Sainte Victoire.
http://fr.wikipedia.org/wiki/Andr%C3%A9_Masson_%28peintre%29
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André Masson dans son atelier, Paris, 1965. Photo de Bruno Barbey |
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Héro et Léandre, 1979 |
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Dessin pour la revue Acéphale, 1936, 1939 |
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L’homme emblématique by André Masson, 1939. |
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"Adam und Eva" 1896 Balagny - 1987 Paris |
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Le minotaure 1942
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Le chantier de Dédale - 1939 |
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Dans la tour du sommeil - 1938 |
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Portrait du poète Heinrich von Kleist, 1939 |
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Portrait of André Breton 1941 |
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Histoire de l'oeil, 1928 |
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Le labyrinthe 1938 |
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Résistance |
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Métamorphose des amants - 1924 |
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1954 |
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André Masson, Kitchen-maids 1962 |
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Résurrection, lithographie |
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André Masson par Marc Trivier |
A visiter:
http://www.a-r-t-asso.org/ully/masson_labyrinthe/presentation.htm
http://www.arcane-17.com/pages/video-surrealisme/les-75-ans-d-andre-masson.html
http://www.galerie-alain-paire.com/index.php?option=com_content&view=article&id=41%3Aandre-masson-a-aix-en-provence-1947-1987&catid=12&Itemid=6
http://www.amorosart.com/estampes-masson-799-1-fr.html
http://www.place-des-arts.com/fr/liste_art.asp?n=MASSON&p=Andr%E9&script=Listeabc.asp
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L’histoire de l’oeil, 1928. |
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L’histoire de l’oeil, 1928. |
Portrait du peintre surréaliste André MASSON à l’occasion de ses 75 ans. Pierre DUMAYET rencontre le peintre chez lui dans son atelier, et converse avec lui sur plusieurs séries de dessins : propos sur les portraits d’André BRETON et évocation de la personnalité “du chef”; commentaires de la série des “Massacres”. Puis le peintre commente le choix de son atelier, sa taille, et des tableaux esquissés. En conclusion, André MASSON montre ce que ses tableaux rendront en reproduction, en utilisant une parie de jumelle retournées.Des dessins, peintures et esquisses d’André MASSON ponctuent l’entretien.
Le dessin automatique massonien est issu de l’expérience des Champs magnétiques, elle-même entée sur l’association libre. Il converge en un point de bifurcation avec l’expérience de griffonnage de Worringer. Dans l’été 1924, il libère l’intuition de la nodalité dans l’acte pictural, en une adresse à Michel Leiris.
RépondreSupprimerCf. Vermeersch P., Le retour à la ligne- Du dessin automatique d’André Masson, in Folie et psychanalyse dans l’expérience surréaliste, sous la direction de Hulak F., Nice,Z’Editions,1992.