mercredi 17 septembre 2014

Jacques Houplain

ancêtre tortue




Jacques Houplain est un graveur et peintre français né le 10 août 1920  à Luneray, à 3 km de Varengeville, en Seine Maritime.
Jacques Houplain passe son enfance et fait sa scolarité à Paris.
Il s'inscrit en 1940 à l'Ecole Nationale Supérieure des Beaux-Arts à Paris dans l'atelier de peinture dirigé par Eugène-Robert Pougheon mais interrompt ses études pour entrer dans la clandestinité de 1942 à 1945. Il se réinscrit aux Beaux-Arts, dans l'atelier de Jean Théodore Dupas fin 1945 et commence à graver à l’eau forte dès cette année-là. Il est invité à exposer par la société « La jeune gravure contemporaine » à la galerie Sagot-Le-Garrec à Paris. 








desinit in piscem




Il rencontre Pierre Guastalla, Édouard Joseph Goerg et K-Ske Hasegawa.
En 1946, Jacques Houplain est nommé membre titulaire de la Jeune gravure contemporaine. Il expose des peintures au Salon des moins de trente ans créé par Madame Schilde- Bianchini. Il est invité à exposer par la Société des peintres-graveurs français à la Bibliothèque Nationale et réalise des cartons de vitraux pour le maître verrier Louis Barillet.

En 1947, il illustre les Chants de Maldoror, 27 eaux-fortes, Les Francs Bibliophiles
Avec l’enseignement supérieur qu’inaugure alors l’Ecole Estienne, il est invité à s’initier à l’éventail des pratiques et techniques bibliophiliques qui lui serviront lors de la réalisation de ses livres illustrés.







 
deux folies chez les naturistes 1976
En 1948, il est nommé sociétaire du Salon d’automne, section Gravure et section Livre illustré. Exposition d’un ensemble de 20 gravures au Museum Boymans de Rotterdam, qui sera présenté ensuite au Prenten Kabinet de Leyde. Exposition à la Galerie Santee Landwer, Kaisersgraacht à Amsterdam.


dragon médiéval 1967






La même année, il se marie à Paris avec Annie Jentiena Reinders.
En 1949, il obtient le prix Abd-el-Tif lui permettant d’être accueilli pendant deux ans à la villa du musée d’Alger jusqu’en 1951.
En 1949, il illustre La « Genèse », traduction de Lemaître de Sacy, 87 eaux-fortes, édition Jean Porson
À son retour en France métropolitaine, Jacques Houplain enseigne l’histoire de l’art à l’Ecole Nationale Supérieure des Arts Appliqués, enseignement qu’il donne parallèlement à la continuation de son œuvre gravée.








Enceinte du Silence 1970 1972



En 1950, présentation d’une cinquantaine de gravures par le Musée de Poitiers. La Société de l’Estampe édite deux de ses planches. Planche éditée par Cailler à Genève.
En 1951 : Exposition à la Galerie Marcel Guiot, rue Volnay.







La folle, illustration de Maldoror, 1947






En 1952 : Exposition au Cabinet des Estampes du Musée d’Art et d’Histoire à Genève. Nommé membre du Comité National de la Gravure, Bibliothèque nationale. Planche éditée par la Chalcographie du Louvre.
Il illustre cette même année « Poésies » de Sappho, traduction de Th. Reinach, 20 eaux-fortes, édition Jean Porson.
En 1953, il illustre « Odes amoureuses » de Ronsard, 24 eaux-fortes, édition Jean Porson.
En 1954 : Exposition à la Galerie d’art Octave Landwerlin à Strasbourg.






Le Verger Abandonné


En 1956, il devient membre de la Société des peintres-graveurs français et fait la rencontre du graveur japonais expatrié en France Kiyoshi Hasegawa, rencontre essentielle dans la vie et l’œuvre de Jacques Houplain (« De l'inspiration dans les estampes » de Kiyoshi Hasegawa, Nouvelles de l’estampe, 2011, no 235, p. 80-81).



 




Les naïades de St -Trop


En 1957, il illustre « La Clef des champs » inédit d’Henri Bosco, 16 eaux-fortes, édition de l’Empire.
La même année, il écrit un article, résumé de son mémoire sur les gravures d’Hercules Seghers, publié par la Gazette des Beaux-Arts (Numéro de mars).








Les quatre cavaliers de l'apocalypse 1961

En 1958, il participe à la Mostra internazionale di bianco e nero de Lugano.
En 1959 : Frontispice à l’eau-forte pour Éloge du poème de R. G. Leuck. Illustration des Noces de Camus, 20 eaux-fortes, édition Lubineau.



Les sept merveilles 1974
 



En 1961, il expose à la Galerie Sagot-Le-Garrec.
En 1963, il prononce une conférence à la Sorbonne pour la Société Française d’Esthétique. Thème : « Des rapports interférents : technique à esthétique dans la gravure sur métal et dans la peinture contemporaine ».




L’héritage est lourd  1972



 

En 1964, il expose à la Galerie des peintres-graveurs, boulevard du Montparnasse, Paris. Librairie des arts, Nancy.





palais pour Médée 1968


 


En 1969 : Rétrospective à la Bibliothèque municipale de Mulhouse, organisée par la Société Godefroy Engelman, 50 gravures (mai-juin). Nommé vice-président du Comité National de la Gravure à la Bibliothèque Nationale.








Rayon de Lune 1970 1975





En 1972 : Exposition itinérante en Suède, organisée par la Société Medborgarskolan de Uppsala. Galerie Synthèse à Anvers : estampes, aquarelles et émaux. Dessins au musée des beaux-arts de Nîmes. Galerie Dantesca à Turin
En 1974 : École des beaux-arts de Lille.




Vers le pays des immortels 1986




Cette même année, il illustre le frontispice pour « Rendez-Vous », inédit de Philippe Soupault en présentation des illustrations à l’eau-forte de Ludmilla Balfour pour la Société bibliophilique Les Impénitents.




Triomphe d'Amphitrite et de Poséidon 2009


En 1976 : Galleria d’Arte Contemporana « Don Chisciotte » à Rome.
En 1981 : Exposition d’estampe et un émail avec l’ensemble de la donation Chaufour au musée d’Annecy.
En 1983, il reçoit le prix de gravure à la Biennale de Dreux et expose 60 gravures à la maison de la culture de Rennes. Exposition de peintures à la galerie Bernier, rue Jacques-Callot, à Paris.
En 1984, il est invité d’honneur par la Société Pointe et Burin à Paris. Galerie Aux peintres-graveurs à Marly-le-Roi.
En 1986, il est invité d’honneur pour la rétrospective d’Espic à Castres. Exposition de peintures à la Galerie Bernier à Paris. Invité d’honneur pour le cinquantenaire de la Société « Le Trait » à Paris, Bibliothèque nationale.
En 1989, il est nommé membre de la Société asiatique et expose à la Librairie-galerie René Kieffer avec présentation de Lieux des Crépuscules retrouvés, poèmes de Jean-Charles Gaudy.
En 1992, il est invité par le « Grand Salon d’Art Contemporain » à la Garenne-Colombes pour présenter un ensemble de gravures.
En 1993, il est de nouveau invité d’honneur par la Société Pointe et Burin, puis nommé membre d’honneur de cette association. Il présente, la même année, à la Librairie-galerie René Kieffer, un album Dix rébus illustrés de 10 eaux-fortes et illustre pour le recueil de poésies de Walter Strachan, Masks, ed. The Old Stile Press (Oxfordshire).
En 1996 : Exposition d’un vaste ensemble de gravures et de dessins à la Galerie Taylor à Paris.



L'atelier des Corbières de Jacques Houplain par titia-houplain


Extrait de” “L’Art Visionnaire” de Michel Random aux editions API, 1991.
Jacques Houplain  se situe dans cette marge de la réalité indécise entre visible et invisible : son œuvre s’apparente à un réalisme du merveilleux où tout est vie. Une légèreté surprenante existe dans ses gravures où le fantastique respire le naturel. Ainsi dans ses châteaux ailés faits de coraux, enchâssés de mille yeux, où tout regarde. Houplain est un alchimiste combinant les présences de mondes suggérés, évoqués à peine, par la pointe du rêve et du burin. Il ressemble à ces vieux savants souriants, à la jeunesse éternelle. C’est un homme qui perçoit plus qu’il ne dit, et ce qu’il dit tremble intérieurement, comme doué de vie trop intense et contenue…
… « Quand je commence à dessiner, dit Houplain, je plante un décor que je ne connais pas, et c’est lui qui, peu à peu, inspire les éléments de son contexte. C’est le dessin qui, peu à peu, construit la logique de ce qui naît autour. En ce sens, je ne suis pas hanté par une démarche visionnaire. On crée une œuvre et on vit cette œuvre qui s’élabore selon sa propre vie. »