Francis
Mockel est né à Toulouse en 1940.
Extrait de
« L’art visionnaire » de Michel Random aux éditions API, 1991
… Francis
Mockel est par excellence le visionnaire de la nuit, de la nuit lumineuse, ou
de cette lumière contenue dans les formes et les êtres qui les faits apparaître
là où le réel et l’ombre ouvrent nos images et nos fantasmes intérieurs :
l’éros, la mort, la dissolution des chairs dans un orgasme ultime, la
macération souterraine des plantes, tout un inter-monde de la nuit habitée de
présences, qui existe et se suffit à lui-même. En compagnie des grands poètes
romantiques allemands, et de Victor Hugo, ce visionnaire qui, plus que
quiconque, a épousé la « bouche d’ombre » avec ses effarants
mystères. Mockel nourrit sa voie et son art des plus fortes inspirations :
« Pour
moi, la gravure est d’abord une descente vers le noir, et, dans ce noir, il
faut que j’essaie de retrouver les êtres qui existent dans mon univers, et que
je les fasse remonter, peut-être, et pas tous d’ailleurs, vers la
lumière. »
… Les formes
fantomatiques de Mockel se révèlent comme des présences diffuses et
lancinantes, tant cette présence obsède. Dans son monde interdit, où tout est
nouveau, Mockel établit, par le simple jeu des noirs et des lumières, l’appel
vers cette lumière, comme entrevue depuis le fond d’abîmes sous-marins, où
précisément la nuit règne, peuplée de poissons et de plantes, de tout un monde
frémissant de vie, redoutable et fascinant.
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Aurélia ou le rêve et la vie 1980 | |
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Et Nox Facta Est. Poeme extrait de La Fin de Satan by Victor Hugo Aquantintes de Francis Mockel 1985 |
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Falaise | |
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Jean (apôtre) 1981 |
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L'île 1989 |
A visiter:
http://jardinsmentaux.blogspot.fr/2012/06/exposition-son-paysage-interieur.html
http://books.google.fr/books?id=n1_7T_C9OVkC&printsec=frontcover&dq=isbn:229612612X&hl=fr&sa=X&ei=1_RvUvegIImd0AXzgoH4CQ&ved=0CDQQ6AEwAA#v=onepage&q&f=false
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Ombre |
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Paysage intérieur |
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Suite funèbre I |
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Suite funèbre II |
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Teka Grafik - Bestiaire Marin 1983 |
Francis Mockel : l'un des plus grands graveurs de la fin 20°, aujourd'hui presqu'inconnu. Je complète la bibliographie : Aurélia (Nerval), Et nox facta est (Hugo), Jungle intérieure et Bestiaire marin (le graveur himself), Rivières et L'Homme et ses miroirs (M. Blanchard), L'évangile selon Saint-Jean, La folie des saules (A. Gloaguen), Colloque (Valéry) et Le mépris de la vie et consolation de la mort (Chassignet).
RépondreSupprimerSi l'on peut donner un équivalent littéraire, il faut mentionner Claude Louis-Combet, qui a un univers extrêmement proche de Mockel (je pense à un texte comme Transphalie, illustré par Gwezenneg, qui reste loin du texte, et que Mockel aurait certainement magnifié).
Jean-michel
Merci pour ces compléments et bonne continuation à vous.
SupprimerAbsolu et la perfection de la lumière qui est sa fenêtre intime .
RépondreSupprimerQuand et où celle ci ouvrira -elle cette barrière qui le delivrera du mal.