vendredi 12 août 2011

Jan Frans De Boever


Le peintre Jean François De Boever naquit à Gand, en Belgique, le 8 juin 1872. Peintre symboliste belge classique, fortement influencé par la poésie et la littérature des 16ème et 17ème siècle.
 Il suivit les cours à l'Académie Royale des Beaux-Arts de sa ville natale sous la direction de Louis de La Tytgadt dont il épousera plus tard la nièce.  Il fut introduit par celui-ci dans les milieux de la haute bourgeoisie et de la noblesse, et devint vite un portraitiste respecté et une valeur sûre aux Salons officiels de Gand, Anvers, Bruxelles et Liège.
 Dès qu'il eût trouvé son propre style, c'est-à-dire un genre de symbolisme particulier adhérent au décadentisme, il refusa toute évolution. Littérature, musique et mythologie seront les sources de son inspiration artistique. Il se considérait comme l'un des meilleurs peintres jamais connus dans son pays. Son caractère mégalomaniaque fait de lui un artiste solitaire et isolé, dont les travaux furent reconnus, ces dernières décennies, aux Etats-Unis, où l'artiste fut très apprécié.
 
Soudainement, en 1909, il modifia complètement son style. Il commença à peindre des femmes nues,  lascives, représentées comme des servantes ou des esclaves du diable. Ses tableaux seront submergés de squelettes et d'érotisme sans borne.
La plupart des peintures de Jan Frans De Boever sont des sujets littéraires, allégoriques ou mythologiques qui reflètent l’imagerie romantique, dépeignent la lutte constante universelle du bien contre le mal. Beaucoup de ces sujets sont illustrés symboliquement avec femmes, squelettes, démons ou gargouilles.
Il tirait une grande fierté de la construction de ses propres cadres et de nombreuses peintures ont été conservées dans leur cadre d’origine pour les expositions. Certains ont les étiquettes originales de son phrasé poétique  décrivant l’imagerie symbolique de la peinture.
En 1914, il commença, à la demande du fils de son mécène Speltinckx, l'illustration du recueil de poésies «Les Fleurs du Mal » de Charles Baudelaire. Ce n’est qu’en  1924 seulement que la série de 157 gouaches sera complète ; 86 de ces gouaches ont été retrouvées. On les considère parfois comme ses chefs-d'œuvre.
Son art semblait destiné au succès jusqu'en 1935, lorsque l'effet de la crise financière finit par toucher sa clientèle. Il baissa fortement le prix de ses tableaux, mais en vain. Pourtant ceci ne l'empêche pas de continuer à peindre à sa façon et dans le même genre, jusqu'à son décès le 23 mai 1949.


Eve 1920


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