Mimi Parent (née Marie Parent) est née le 8 septembre 1924 à Ville-Mont-Royal à Montréal. Mimi Parent est la huitième des neuf enfants de l'architecte Lucien Parent.
Après sa scolarité au couvent des Dames du Sacré-Cœur, elle étudie la peinture aux Beaux-Arts de Montréal en 1942 où elle travaille dans l'atelier d'Alfred Pellan, au sein d'un groupe en rébellion contre le conservatisme et la censure morale, contestant l'académisme de l'enseignement. Elle y rencontre Jean Benoît.
En 1947, pour cause d'indiscipline, elle et Jean Benoît sont renvoyés des Beaux-Arts.
En 1948, Mimi Parent vend toutes ses œuvres à la galerie Dominion de Montréal qui organise sa première exposition personnelle. Elle épouse Jean Benoît et tous deux obtiennent une bourse du gouvernement français pour venir étudier à Paris les arts primitifs au musée de l'Homme. Mimi Parent co-fonde, la même année, le groupe « Prisme d'yeux », pour la libération de l'art.
En 1949, elle expose au "Salon de l'Art libre" organisé au musée d'Art moderne à Paris.
En 1955, son œuvre « J'habite au choc » marque une première rupture : à la peinture, elle ajoute des objets, réalisant le premier de ses « tableaux objets ».
Deuxième rupture en 1959, par l'intermédiaire d'Aube, la fille du poète, Mimi Parent et Jean Benoît rencontrent André Breton et s'intègre au groupe surréaliste. Dès lors, Mimi Parent fait partie intégrante de ce groupe, intervenant dans des manifestations artistiques et contestataires.
Elle contribue à l'organisation de « l'Exposition inteRnatiOnale du Surréalisme » (EROS) présentée du 15 décembre 1959 au 15 février 1960 à Paris. Avec Marcel Duchamp, elle conçoit la maquette du catalogue et réalise "La salle du Fétichisme". Elle présente également une boîte verte intitulée « Boîte Alerte - Missives Lascives » dans laquelle des idées pouvaient être "envoyées". C'est le début d'une série de boîtes surréalistes.
Jusqu'en 1987, Mimi Parent participe aux principales expositions surréalistes dont :
. "l'Exposition internationale du surréalisme" à la galerie Daniel Cordier, à Paris, en 1959, où « La Crypte du fétichisme » réunit ses assemblages, ceux de Breton et de Meret Oppenheim. . "la Mostra internazionale del Surrealismo" à la Galleria Schwarz de Milan, en 1960.
. "L'Écart absolu" organisée par Breton à la galerie de l'Œil, à Paris, en 1965.
. "A Phalla", à la fondation A. Alvarez Pentadeo, à São Paolo, en 1967.
. "l'Exposition internationale du surréalisme" aux musées de Prague, Brno et Bratislava en Tchécoslovaquie, en 1968.
. "La Femme et le surréalisme", au musée cantonal des Beaux-Arts à Lausanne, en 1987.
. "L'Écart absolu" organisée par Breton à la galerie de l'Œil, à Paris, en 1965.
. "A Phalla", à la fondation A. Alvarez Pentadeo, à São Paolo, en 1967.
. "l'Exposition internationale du surréalisme" aux musées de Prague, Brno et Bratislava en Tchécoslovaquie, en 1968.
. "La Femme et le surréalisme", au musée cantonal des Beaux-Arts à Lausanne, en 1987.
Après la dissolution du mouvement, ses productions continuent de figurer dans des expositions à Paris (Féminin masculin au Centre Georges-Pompidou en 1995), à Londres et au Québec, où une rétrospective lui est consacrée en 2004.
En voulant multiplier les passages de l'image plate au volume et inversement, Mimi Parent ne cesse d'introduire dans ses peintures toutes sortes de techniques qui vont de la broderie à l'incrustation en passant par le collage. Ses œuvres sont régulièrement publiées dans les revues surréalistes "Bief", "La Brèche" et "L'Archibras".
En 2004, le Musée des Beaux-Arts de Montréal consacre une exposition au couple Parent-Benoît.
Figure du dernier surréalisme, Mimi parent est morte le 14 juin 2005 en Suisse, à l'âge de 81 ans.
Après sa mort, ses cendres (ainsi que celles de son mari Jean Benoît, mort en 2010), ont été dispersées au château de Lacoste, le domaine du marquis de Sade en Haute-Provence.
Mimi Parent puise quant à elle son inspiration dans sa vie quotidienne, ses voyages et ses souvenirs d’enfance. Marqué par les écrits de Lewis Carroll, Alfred Jarry, Achim von Arnim, considérés par André Breton comme les ancêtres du surréalisme, son univers recrée un monde à la frontière entre rêve et cauchemar.
À la fin des années soixante, les œuvres en deux dimensions deviennent progressivement des tableaux-objets, où la troisième dimension occupe une place prépondérante. Mimi Parent transforme, rassemble, construit, met en scène, met en boîte et scelle hermétiquement divers objets achetés au marché aux puces, conviant ainsi le spectateur à une trajectoire de rêve. « C’est déjà une façon de vous mettre en garde : les boîtes de Mimi Parent ne sont pas des mondes à prendre ou à laisser comme les jouets qu’on nous offrait. Ce sont des tableaux de proie et il n’en est pas un qui ne retienne en otage une part de nous-mêmes », commente Annie Le Brun, biographe et amie. Ces scènes oniriques figées dans des boîtes ne sont pas sans rappeler nos écrans de télévision ou l’univers étrange des films de David Lynch.
Preuve que le surréalisme n’a pas fini d’influencer des générations d’artistes.
Autre boîte remarquable : La boite alerte de Mimi, destinée à recueillir des missives lascives à l’occasion d’E.R.O.S. « En ce qui concerne la boîte verte dont Mimi a eu la si heureuse idée et établi la maquette, je suppose qu’aucun obstacle n’a surgi au sujet de sa réalisation » écrit André Breton dans une lettre adressée au couple.
http://www.femmespeintres.net/pat/mini/parent.htm
http://www.thecanadianencyclopedia.com/index.cfm?PgNm=TCE&Params=F1ARTF0006079
A visiter : http://lafreniere.over-blog.net/article-29746121.html
Mimi Parent &Antonin Artaud par MELMOTH
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