Adolf Wölfli, né le 29 février 1864 à Berne et décédé dans un asile de Berne le 6 novembre 1930 est un artiste suisse.
Son père, Jakob Wölfli, tailleur de pierre de profession, est alcoolique, devient malfaiteur et finit en prison.
Son père, Jakob Wölfli, tailleur de pierre de profession, est alcoolique, devient malfaiteur et finit en prison.
En 1875, il retournera dans son pays natal où il succombera au delirium tremens. Adolf Wölfli prétend, dans sa biographie imaginaire, que ses parents eurent sept fils dont il était le cadet. Sa mère Anna était probablement blanchisseuse.
En 1872, le père abandonne sa famille à peine installée à Berne où elle meurt de faim malgré le dévouement d'Anna. En octobre de la même année, après que tout, ou presque, fut vendu aux enchères, la famille arrive à Schangnau, dans sa commune d'origine. L'assemblée communale, convoquée, place Adolf et sa mère chez un paysan, conseiller
d'état et agriculteur à Cherlishof, commune de Bumbach. Ils seront séparés en janvier 1873.
Ballotté de fermes en fermes et coupé de sa mère, il est vite confronté aux violences et aux beuveries du monde paysan et obligé de boire lui-même, il est parfois maltraité au point de manquer l'école ou parfois mieux reçu. À neuf ans, il apprend la mort de sa mère.Dans cette vie chaotique, Wölfli devient d'abord chevrier puis valet de ferme. Mais à la suite d’une "tentation maléfique", pulsion de viol sur de très jeunes filles, il est emprisonné en 1890, puis, après une dernière récidive, il est déclaré irresponsable et interné en 1895 à l'asile d'aliénés de la Waldau, près de Berne où il demeure jusqu'à sa mort.
En 1899, il commence alors à dessiner, à écrire et à composer de la musique.
Pendant trente ans, Adolf Wölfli accumule 1 300 dessins, 44 cahiers où sont exposées ses nombreuses théories scientifiques et religieuses, au travers de longues emphases où les mots sont déformés ou créés, l'orthographe transformée, les voyelles et les consonnes doublées ou triplées pour accentuer le rythme des phrases. Dans sa biographie imaginaire de 25 000 pages, « La Légende de Saint Adolf », il affirme une connaissance nouvelle, quasi encyclopédique.
A partir de 1913, Adolf Wölfli fait un important usage du collage. Des images découpées dans des revues ou des almanachs sont intégrées au récit. Elles perdent leur caractère d’ancrage dans le réel pour devenir éléments de l’épopée.
Son œuvre est conservée pour l'essentiel au musée des Beaux-Arts de Berne, où elle est mise en valeur par la Fondation Adolf Wölfli. Elle est également très bien représentée à la Collection de l’art brut de Lausanne, car elle est l'une des plus puissantes et des plus emblématiques de ce mouvement que Jean Dubuffet a tenté de définir comme étant l'Art brut. Son œuvre est conservée également au LaM de Villeneuve d’Ascq.
A visiter:
Trottoir uf d'r Skt.-Adolf-Mutter-Fahr-Straße, 1912 |
angel |
Holy St Adolf Tower (1919) |
La ville Halle-des-Œufs en Chine,1923 |
Saint Adolf portant des lunettes, entre les deux villes géantes Niess et Mia - 1924 |
Siège catholique et spirituel à Rome |
Wölfli, coloré par lui en 1927. © Fondation Wölfli, Kunstmuseum Bern |
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