ancêtre tortue |
Jacques Houplain est un graveur et peintre français né le 10 août
1920 à Luneray, à 3 km de Varengeville, en Seine Maritime.
Jacques Houplain passe son enfance et fait sa
scolarité à Paris.
Il s'inscrit en 1940 à l'Ecole Nationale Supérieure
des Beaux-Arts à Paris dans l'atelier de peinture dirigé par Eugène-Robert Pougheon
mais interrompt ses études pour entrer dans la clandestinité de 1942 à 1945. Il
se réinscrit aux Beaux-Arts, dans l'atelier de Jean Théodore Dupas fin 1945 et commence à graver à l’eau forte dès
cette année-là. Il est invité à exposer par la société « La jeune gravure
contemporaine » à la galerie Sagot-Le-Garrec à Paris. desinit in piscem |
Il rencontre Pierre Guastalla, Édouard
Joseph Goerg et K-Ske Hasegawa.
En 1946, Jacques Houplain est nommé membre
titulaire de la Jeune gravure contemporaine. Il expose des peintures au Salon
des moins de trente ans créé par Madame Schilde- Bianchini. Il est invité à
exposer par la Société des peintres-graveurs français à la Bibliothèque
Nationale et réalise des cartons de vitraux pour le maître verrier Louis
Barillet.
En 1947, il illustre les Chants de Maldoror, 27 eaux-fortes, Les Francs Bibliophiles
Avec l’enseignement supérieur qu’inaugure
alors l’Ecole Estienne, il est invité à s’initier à l’éventail des pratiques et
techniques bibliophiliques qui lui serviront lors de la réalisation de ses
livres illustrés.
En 1948, il est nommé sociétaire du Salon
d’automne, section Gravure et section Livre illustré. Exposition d’un ensemble
de 20 gravures au Museum Boymans de Rotterdam, qui sera présenté ensuite au
Prenten Kabinet de Leyde. Exposition à la Galerie Santee Landwer,
Kaisersgraacht à Amsterdam.
dragon médiéval 1967 |
La même année, il se marie à Paris avec Annie
Jentiena Reinders.
En 1949, il obtient le prix Abd-el-Tif lui
permettant d’être accueilli pendant deux ans à la villa du musée d’Alger
jusqu’en 1951.
En 1949, il illustre La « Genèse », traduction de Lemaître de
Sacy, 87 eaux-fortes, édition Jean Porson
À son retour en France métropolitaine,
Jacques Houplain enseigne l’histoire de l’art à l’Ecole Nationale Supérieure
des Arts Appliqués, enseignement qu’il donne parallèlement à la continuation de
son œuvre gravée.
Enceinte du Silence 1970 1972 |
En 1950, présentation d’une cinquantaine de gravures par le Musée de Poitiers. La Société de l’Estampe édite deux de ses planches. Planche éditée par Cailler à Genève.
En 1951 : Exposition à la Galerie Marcel
Guiot, rue Volnay.
La folle, illustration de Maldoror, 1947 |
En 1952 : Exposition au Cabinet des
Estampes du Musée d’Art et d’Histoire à Genève. Nommé membre du Comité National
de la Gravure, Bibliothèque nationale. Planche éditée par la Chalcographie du
Louvre.
Il illustre cette même année « Poésies »
de Sappho, traduction de Th. Reinach, 20 eaux-fortes, édition Jean Porson.
En 1953, il illustre « Odes
amoureuses » de Ronsard, 24 eaux-fortes, édition Jean Porson.
En 1954 : Exposition à la Galerie d’art
Octave Landwerlin à Strasbourg.
Le Verger Abandonné |
En 1956, il devient membre de la Société des peintres-graveurs français et fait la rencontre du graveur japonais expatrié en France Kiyoshi Hasegawa, rencontre essentielle dans la vie et l’œuvre de Jacques Houplain (« De l'inspiration dans les estampes » de Kiyoshi Hasegawa, Nouvelles de l’estampe, 2011, no 235, p. 80-81).
Les naïades de St -Trop |
En 1957, il illustre « La Clef des champs » inédit d’Henri Bosco, 16
eaux-fortes, édition de l’Empire.
La même année, il écrit un article, résumé de
son mémoire sur les gravures d’Hercules Seghers, publié par la Gazette des
Beaux-Arts (Numéro de mars).
Les quatre cavaliers de l'apocalypse 1961 |
En 1959 : Frontispice à l’eau-forte pour
Éloge du poème de R. G. Leuck. Illustration des Noces de Camus,
20 eaux-fortes, édition Lubineau.
Les sept merveilles 1974 |
En 1961, il expose à la Galerie
Sagot-Le-Garrec.
En 1963, il prononce une conférence à la
Sorbonne pour la Société Française d’Esthétique. Thème : « Des rapports interférents : technique à
esthétique dans la gravure sur métal et dans la peinture contemporaine ».
L’héritage est lourd 1972 |
En 1964, il expose à la Galerie des
peintres-graveurs, boulevard du Montparnasse, Paris. Librairie des arts, Nancy.
palais pour Médée 1968 |
En 1969 : Rétrospective à la
Bibliothèque municipale de Mulhouse, organisée par la Société Godefroy
Engelman, 50 gravures (mai-juin). Nommé vice-président du Comité National de la
Gravure à la Bibliothèque Nationale.
Rayon de Lune 1970 1975 |
En 1972 : Exposition itinérante en Suède, organisée par la Société Medborgarskolan de Uppsala. Galerie Synthèse à Anvers : estampes, aquarelles et émaux. Dessins au musée des beaux-arts de Nîmes. Galerie Dantesca à Turin
En 1974 : École des beaux-arts de Lille.
Vers le pays des immortels 1986 |
Cette même année, il illustre le frontispice
pour « Rendez-Vous », inédit de Philippe Soupault en
présentation des illustrations à l’eau-forte de Ludmilla Balfour pour la
Société bibliophilique Les Impénitents.
Triomphe d'Amphitrite et de Poséidon 2009 |
En 1976 : Galleria d’Arte Contemporana
« Don Chisciotte » à Rome.
En 1981 : Exposition d’estampe et un
émail avec l’ensemble de la donation Chaufour au musée d’Annecy.
En 1983, il reçoit le prix de gravure à la
Biennale de Dreux et expose 60 gravures à la maison de la culture de Rennes.
Exposition de peintures à la galerie Bernier, rue Jacques-Callot, à Paris.
En 1984, il est invité d’honneur par la
Société Pointe et Burin à Paris. Galerie Aux peintres-graveurs à Marly-le-Roi.
En 1986, il est invité d’honneur pour la
rétrospective d’Espic à Castres. Exposition de peintures à la Galerie Bernier à
Paris. Invité d’honneur pour le cinquantenaire de la Société « Le
Trait » à Paris, Bibliothèque nationale.
En 1989, il est nommé membre de la Société
asiatique et expose à la Librairie-galerie René Kieffer avec présentation de Lieux
des Crépuscules retrouvés, poèmes
de Jean-Charles Gaudy.
En 1992, il est invité par le « Grand
Salon d’Art Contemporain » à la Garenne-Colombes pour présenter un
ensemble de gravures.
En 1993, il est de nouveau invité d’honneur
par la Société Pointe et Burin, puis nommé membre d’honneur de cette
association. Il présente, la même année, à la Librairie-galerie René Kieffer, un
album Dix rébus illustrés de 10 eaux-fortes et illustre pour le recueil
de poésies de Walter Strachan, Masks, ed. The Old Stile Press
(Oxfordshire).
En 1996 : Exposition d’un vaste ensemble
de gravures et de dessins à la Galerie Taylor à Paris.
Site officiel :http://www.jacqueshouplain.fr/
Extrait de” “L’Art Visionnaire” de Michel Random aux editions API, 1991.
Jacques Houplain se
situe dans cette marge de la réalité indécise entre visible et invisible :
son œuvre s’apparente à un réalisme du merveilleux où tout est vie. Une
légèreté surprenante existe dans ses gravures où le fantastique respire le
naturel. Ainsi dans ses châteaux ailés faits de coraux, enchâssés de mille
yeux, où tout regarde. Houplain est un alchimiste combinant les présences de
mondes suggérés, évoqués à peine, par la pointe du rêve et du burin. Il
ressemble à ces vieux savants souriants, à la jeunesse éternelle. C’est un
homme qui perçoit plus qu’il ne dit, et ce qu’il dit tremble intérieurement,
comme doué de vie trop intense et contenue…
… « Quand je commence à dessiner, dit Houplain, je
plante un décor que je ne connais pas, et c’est lui qui, peu à peu, inspire les
éléments de son contexte. C’est le dessin qui, peu à peu, construit la logique
de ce qui naît autour. En ce sens, je ne suis pas hanté par une démarche
visionnaire. On crée une œuvre et on vit cette œuvre qui s’élabore selon sa
propre vie. »