Collages papier, gouaches, aquarelles
jeudi 24 mai 2012
mardi 15 mai 2012
Gérard Vulliamy
Gérard Vulliamy est né à Paris en 1909. C’est un
peintre français d'origine suisse. Attiré très jeune par la peinture, il est encouragé
par ses parents. Son père « était dans les affaires » et
peignait pendant ses loisirs. Sa mère faisait des dessins sur tissus.
Il fera du dessin, de la décoration, de la publicité, de la mode, abordera la peinture en 1928 et fréquentera pendant trois ans l'académie d'André Lhote.
En 1932 Gérard Vulliamy rejoint le groupe Abstraction-Création, se lie avec Jacques Villon, Robert Delaunay, d’Auguste
Herbin, Jean Hélion, Anatole Jakovsky et Piet Mondrian.
Dès 1933, il expose chez Pierre Loeb.
sans titre 1973 |
Vers 1935 il pratique également le dessin, la gravure au burin et
expose l'année suivante avec l'Atelier 17 de Stanley Hayter à la Galerie
Pierre. Il commence à cette époque à s'intéresser à l'ethnographie et fait un
stage au Musée de l’homme, ce qui influencera certaines de ses toiles
abstraites. S'étant rapproché autour de 1934 des surréalistes, Vulliamy
participe en 1938 à l'Exposition Internationale du Surréalisme à la
Galerie des Beaux-Arts de Paris.
Le Cheval de Troie, peint en 1937, qu'il y présente est caractéristique de la deuxième
étape de son parcours, un surréalisme tumultueux, développant un univers
fantastique dans la lignée d’un Jérôme Bosch. « Automatisme des formes et
des mouvements, phénomènes d'érosion, avec une certaine corrélation entre les
phénomènes d'érosion et les phénomènes intérieurs de l'être humain. Par-là même
je cherchais à créer un espace dans lequel le mouvement m'amenait du paysage à
l'intérieur des formes humaines, devenues êtres objets ou êtres végétaux, et
inversement », confiera Vulliamy.
Préoccupé par la technique des primitifs, il peint souvent sur
bois par tons transparents, par glacis. Durant cette étape, il fréquente
beaucoup, les poètes, entre autres Paul Eluard, André Breton, Georges Hugnet et
plus tard Francis Ponge, Jean Tardieu, Jean Lescure et André Frenaud.
Après s'être joint au
groupe suisse de peintres surréalistes et abstraits Die Allianz, qui
expose en 1937 à Zurich et en 1938 à
Bâle, Gérard Vulliamy est parmi les fondateurs en 1941 de La Main à plume. Il y retrouve ses amis Gérard Schneider et Raoul
Ubac, collaborant par des gravures à sa revue clandestine. Remarquable dessinateur et graveur et ayant
l'occasion de connaître pendant la guerre des médecins psychiatres, il dessine
en Lozère de nombreux portraits de fous et de folles dont il illustrera les Souvenirs
de la maison des fous d'Éluard, Le lit, la table de Paul Éluard en
1946, ainsi que La crevette dans tous ses états
de Francis Ponge en1948.
Love of the sea 1935 |
En 1943, Vulliamy devient le second mari, après son divorce d'avec
Luc Decaunes, de Cécile Éluard, fille de
Gala, et le père de Claire, petite-fille du poète. Il expose la même année à la
galerie Jeanne Bucher (poème-préface d'Éluard, Seule) et en 1945, la
galerie Denise René présente une rétrospective de son œuvre que préface Pierre
Emmanuel.
De 1944 à 1948 il réalise
des illustrations pour plusieurs livres, d'Éluard et Ponge, ainsi que pour le
journal Action.
étude pour le Songe d'une nuit d'été |
En un troisième moment sa peinture se développe à partir de 1944
dans un sens non-figuratif. « De mon passage dans le surréalisme je
gardais la passion du dessin, de l'écriture, de la structure d'une toile et de
son mouvement. Mais je pensais espace couleur à travers la leçon des mes amis
aînés Villon et Delaunay. C'est ainsi que graduellement je revins à l'abstraction
vers l'année 1948. À cette date la révélation tardive du Midi et sa lumière ont
marqué d'une façon certaine le début de ma peinture actuelle où l'irisation de
la couleur crée une nouvelle réalité abstraite du paysage. »
Après deux expositions à la galerie Jeanne Bucher en 1949 (préface
de Francis Ponge) et 1950, Gérard Vulliamy présente en 1952 et 1959 (préface de
Jacques Lassaigne), ses peintures à la Galerie Roque.
Des rétrospectives de son
œuvre sont organisées en 1962 au Musée de Darmstadt en Allemagne et en 1978 au
Musée Picasso d’Antibes.
dessin-surrealiste-encre-noire-et-sepia-vers-1937 |
Vulliamy participe à de nombreuses expositions collectives en
France et à l'étranger, notamment à la Kunsthalle de Berne en 1949, la
Kunsthalle de Bâle en 1952, au Carnegie Institute de Pittsburg en 1955, 1958 et
1961, au Musée de Neuchâtel ainsi qu'à l'Institut d'Art Contemporain de Londres.
Gérard Vulliamy participe également au Salon des Réalités Nouvelles et au Salon
de Mai.
Dans les années 70 ses tableaux se peuplent de personnages
mi-hommes, mi-animaux avec un retour à l'art primitif, rejoignant d'une
certaine manière ses œuvres de 1933.
Il est décédé à Labastide-
d’Armagnac, dans les Landes, en 2005.
http://fr.wikipedia.org/wiki/G%C3%A9rard_Vulliamy
http://fr.wikipedia.org/wiki/G%C3%A9rard_Vulliamy
Le signe de la Joconde (1933-1934) |
A visiter: http://www.gerard-vulliamy.fr/
http://talent.paperblog.fr/5247893/gerard-vulliamy-1909-2005-au-musee-de-besancon-elements-biographiques-et-quelques-uvres/
vendredi 11 mai 2012
dimanche 6 mai 2012
Ernst Fuchs
Ernst Fuchs est né à Vienne en
Autriche le 13 Février 1930. C’est un artiste peintre, dessinateur, graveur,
sculpteur, architecte, scénographe, compositeur, poète, chanteur et l'un des
fondateurs de l'École de Vienne du réalisme fantastique. Il prit ses premières
leçons de peinture et de sculpture à l'âge de treize ans.
Il a étudié
la sculpture avec Emmy Steinbock en 1943, s'inscrivit à l'École de peinture Ste
Anna où il a suivi les cours du professeur Fröhlich en 1944, et il entra à
l’Académie des Beaux-Arts de Vienne en 1945 où il a commencé ses études avec le
professeur Robin Anderson C., passant ensuite à la classe d’Albert Paris
Gütersloh.
“The Spirit of Mercury” |
À
l'Académie, il a rencontré Arik Brauer, Rudolf Hausner, Wolfgang Hutter et
Anton Lehmden , avec qui il fondera plus tard ce qui sera connu sous le nom d'École viennoise du réalisme fantastique.
Il est également un des fondateurs de l'Art-Club
en 1946, ainsi que les Hundsgruppe,
mis en place en opposition avec elle en 1951, avec Friedensreich Hundertwasser
et Arnulf Rainer.
Dès l'âge de
seize ans, il notait ses visions de villes bibliques avec une maîtrise et une
véhémence saisissantes.
Pendant cette période, son travail a été influencé par
l'art de Gustav Klimt et Egon Schiele, puis par Max Pechstein, Heinrich Campendonck,
Edward Munch, Henry Moore et Pablo Picasso. En cherchant à obtenir les effets
d'éclairage réalisés par des maîtres anciens comme Albrecht Altdorfer, Albrecht
Dürer, Matthias Grünewald et Martin Schongauer, il a relancé et a adopté le
Mischtechnik (technique mixte) de la peinture, tout en étant sensible à l'art
de Léonard de Vinci, à celui de George Grosz et d’ Otto Dix,
dont l'influence se fait jour dans les œuvres qu'il exécuta jusqu'en 1955,
notamment dans le Christ devant Pilate (1955-56, dessin au pinceau,
coll. de l'artiste).
Dans le
Mischtechnik, le tempera à l'œuf est utilisé pour construire le volume, et il
est ensuite émaillé avec de la peinture à l'huile mélangée à la résine,
produisant un effet de bijou.
Fuchs
voyagea aux États-Unis entre 1954 et 1956 et séjourna fréquemment à Paris entre
1950 et 1959.
Entre 1950
et 1961, Fuchs a vécu principalement à Paris, et a fait un certain nombre de
voyages aux États-Unis et en Israël. Ses lectures favorites à l'époque étaient
les sermons de Maître Eckhart. Il a également étudié le symbolisme des
alchimistes et lu Alchimie et psychologie de Carl Gustav Jung. Ses
exemples préférés de l'époque étaient le maniérisme, notamment Jacques Callot, et
il a également été très influencé par Jan
Van Eyck et Jean Fouquet.
Van Eyck et Jean Fouquet.
Adam et eve |
En 1956, il s'est converti au catholicisme romain (sa mère l'avait fait baptiser pendant la guerre afin de lui éviter d'être envoyé dans un camp de concentration).
En 1957, il
entra à l'abbaye de la Dormition sur le mont Sion où il a commencé à travailler
sur sa Cène monumentale, et il s'est consacré à la production de petits
tableaux sur des thèmes religieux tels que Moïse et le buisson ardent. Il
obtint une commande de trois tableaux d'autel sur parchemin, le cycle des
mystères du Saint Rosaire (1958-1961), pour l'église du Rosaire dans
Hetzendorf, à Vienne. Il traita également des questions contemporaines dans son
chef-d'œuvre de cette période, le Psaume
69 entre 1949 et 1960.
l'Ange de la mort |
En 1958, il fonde la Galerie Fuchs-Fischoff à Vienne pour promouvoir et soutenir les jeunes peintres de l'école viennoise du Réalisme Fantastique. Avec Friedensreich Hundertwasser et Arnulf Rainer, il crée le Pintorarium.
Il est
retourné à Vienne en 1961 et a eu une vision de ce qu'il appelle la Stil
verschollener (La perte de style), la théorie qu'il exposa dans son ouvrage Architectura Caelestis: Die Bilder des verschollenen Stils (Salzbourg, 1966).
Apocalypse Chapel |
Depuis 1961, l'artiste est à la recherche de ce qu'il désigne par le " style disparu ". William Blake, Gustave Moreau, le Symbolisme et l'Art nouveau exercent une grande influence sur son œuvre.
Celle-ci
s'enrichit, en outre, d'emprunts aux arts babyloniens, hittite, assyrien et à
l'art ancien américain, créant de grands décors lithiques « le Signe de
Moïse », 1977-78.
Il a également produit plusieurs cycles importants de
gravures, tels que Licorne entre 1950
et 1952, Samson entre1960 et 1964, Esther entre1964 et 1967 et Sphinx entre 1966 et 1967. Behind Veronica's Cloth, 1953 |
À partir de
1970, il entreprend de nombreux projets sculpturaux comme la reine Esther (h. 2,63 m, 1972), située à l'entrée du musée, et
également montée sur le bouchon du radiateur de la Cadillac à l'entrée du théâtre-musée
Dali de Figueres en Espagne.
En 1972, il
achète, à Hütteldorf, la villa d’Otto Wagner, architecte de l’art nouveau,
villa qu'il restaure et transforme. Le Musée Ernst Fuchs y est inauguré en
1988.
En 1974 il s'est impliqué dans la conception des
décors et des costumes pour les opéras de Mozart et de Richard Wagner, dont La flûte enchantée, Parsifal et Lohengrin.
Il s'essaya
au design industriel dans les années 1970 avec une série de 500 pièces de
vaisselle en porcelaine haut de gamme Suomi par Timo Sarpaneva que Fuchs décora pour l'allemand Philippe
Rosenthal.
Il continue par la suite à
peindre, dans des teintes très vives, des personnages mythiques dans des
paysages (Arcadie, 1982-1984).
En 1993, Fuchs a fait l'objet
d'une exposition rétrospective au Musée d'Etat russe de Saint-Pétersbourg, et
fut l'un des premiers artistes occidentaux ainsi honoré.
À travers une
conception néoplatonicienne de l'artiste comme prophète, essentiellement
religieux et mythologiques, les thèmes choisis par lui abordent aussi tous les
aspects de l'individu et ceux du monde contemporain.
http://www.larousse.fr/encyclopedie/peinture/Fuchs/152253http://fr.wikipedia.org/wiki/Ernst_Fuchs_%28artiste%29
Janus |
A visiter (en anglais): http://www.ernstfuchs-zentrum.com/
Paradis |
Psalm 69, 1960 |
Samson finds the carcass of the lion,1961 |
SATAN'S HEAVEN, 1954 |
THE TRANSFIGURATION OF THE RESURRECTED |
The Anti-Laocoon. |
THE WEDDING OF THE UNICHORN, 1952-60 |
Battle Of The Gods That Have Been Transformed (1952) |
Beinerne Flamme |
Metamorphosis of Lucretia, 1958 |
mercredi 2 mai 2012
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